TSUYOSHI KIKUKAWA, PDG D'OLYMPUS DEMISSIONNE EN PLEIN SCANDALE FINANCIER

Publié le par managermagazine

Olympus Europa

 Le PDG du groupe d'appareils photo et matériel médical japonais Olympus, Tsuyoshi Kikukawa, a renoncé mercredi à ses fonctions, alors que l'entreprise traverse un scandale financier déclenché par le limogeage soudain du précédent patron britannique. M. Kikukawa, qui avait repris les commandes du groupe le 14 octobre, est confronté ces derniers jours à une fronde des actionnaires après des révélations sur des commissions versées à des intermédiaires lors de l'acquisition de sociétés entre 2006 et 2008. M. Kikukawa sera remplacé au poste de patron exécutif par Shuichi Takayama (61 ans), arrivé dans le groupe en 1970 et ayant gravi depuis les échelons du groupe dont il a dirigé une importante branche, a précisé l'entreprise dans un bref communiqué.

 

La firme, réputée pour ses appareils photos et endoscopes, vit actuellement une crise sans précédent qui est en train de prendre une envergure internationale. Des dirigeants, dont M. Kikukawa, sont accusés par l'ex patron britannique, récemment limogé, d'avoir effectué des paiements indus lors du rachat d'entreprises entre 2006 et 2008, une version contestée par les intéressés. Trois des quatre plus gros détenteurs d'actions Olympus, Nippon Life Insurance, Southeastern Asset Management et Harris Associates, qui contrôlent ensemble environ 17% des parts du groupe, ont exigé des explications sur les opérations effectuées et les honoraires payés à des conseillers financiers. Les autorités américaines (FBI) ont en outre lancé une enquête sur ces transactions auxquelles est mêlé un banquier américain d'origine japonaise, selon la presse.

Cette affaire a été déclenchée par le quinquagénaire Michael Woodford, nommé à la tête d'Olympus en début d'année et congédié le 14 octobre. Il affirme avoir été évincé en raison des explications demandées à M. Kikukawa, qui n'était alors que président honoraire, sur des rachats passés de sociétés qui, selon M. Woodford, auraient donné lieu à des paiements injustifiés.

Mais la direction d'Olympus a affirmé de son côté que le renvoi de M. Woodford provenait d'un "grand écart" entre ce dernier et le reste des dirigeants à propos de la gestion et de la stratégie d'entreprise. Olympus a menacé de porter l'affaire en justice. En attendant, cette querelle a plombé l'action Olympus à la Bourse de Tokyo. En deux semaines, elle a perdu plus de la moitié de sa valeur, tombant à son cours le plus bas en plus d'une décennie. TOKYO, 26 oct 2011 (AFP)

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